Bolt : la nouvelle application VTC qui fait de l’ombre à Uber

C’est un pas de géant dans la cour des grands que réalisent cette application estonienne en France. Concurrençant directement le leadeur de la réservation de chauffeur privé, Bolt s’immisce elle aussi dans la sphère des trajets automobiles ainsi que dans la location de trottinette.  

Décidément, la Loi du Marché joue des tours aux anciens belligérants. Certains connaissent pendant des années leur jours de gloire.

Puis se font redresser pour manquement au droit des salariés. Espérons que Bolt ne fasse pas les mêmes erreurs que les multinationales évoluant dans le même domaine d’activité.

Bolt : un nouveau venu dans le secteur du transport privé ?

Loin de là, Bolt n’est autre que l’ancienne application Taxify né en 2013 d’un petit geek de 17 ans en 2013. Propulsé par des investissements chinois, ce petit poucet a profité de l’émergence des marchés extra-européens.

En effet, c’est tout d’abord en Europe de l’Est puis en Afrique et au Maghreb qu’elle a pu faire ses preuves. En alignant ses prix relativement bas, elle a su tirer profit des économies tiers-mondistes et de la croissance qui les accompagne.

Cependant, en moins d’une année, on réalise rapidement que Bolt part à la conquête des métropoles françaises. A l’heure actuelle, le président de Bolt France positionne l’application VTC comme : « la plateforme de mobilité la plus abordable pour les utilisateurs et la plus rentable pour les chauffeurs ».

Des prix compétitifs grâce à la diversification des domaines d’activités

Les économies occidentales tirent souvent leur profit de marges excessives tirés sur les produits manufacturés. A contrario, Bolt adopte la mentalité similaire que les usines chinoises. Dans sa logique, il est préférable de toucher des centaines des milliers de clients à très bas prix qu’un nombre réduit pour un très gros dividende.

Pour attirer un grand nombre d’utilisateur, Bolt fait dans la ristourne éclair. La nouvelle application mobile promet des prix alléchants pouvant aller jusqu’à 70% de réduction sur l’utilisation de ses services en guise de bienvenue.

Et c’est déjà un succès avec une flotte considérable présente dans les principales villes de France : Paris, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Strasbourg. Et depuis moins d’un mois Nantes et Lille ont été séduites par l’opération.

Alors, oui ! Bolt joue les gros bras sur ses prix grâce à une diversification des activités :

  • Livraison de repas (Bolt Food)
  • Service de course à domicile promis en moins de 15 minutes
  • Mise à disposition d’autres moyens de locomotion.

La situation des chauffeurs VTC chez Bolt : rebelote ou nouvelle avancée sociale ?

C’est la question que tout le monde se pose. Le n°1 de la réservation de course VTC empile les procès et doit restructurer son modèle économique au profit des chauffeurs. Cela s’est notamment concrétisé à Londres et en France. Dans toutes les décisions juridictionnelles, Uber ne peut plus contester le droit interne.

En effet, la multinationale est de fait lié dorénavant à ses chauffeurs par un contrat. Viennent s’empiler de nouveaux droits tels que la retraite dans le cas londonien.

Alors comment la start-up estonienne fait pour pratiquer une politique à bas coût pour les utilisateurs. Le procédé est simple et très bien rodé : Bolt conçoit la course VTC low cost dans une moindre mesure.

Effectivement, les courses démarrent à 5euros. En revanche, les kilomètres supplémentaires sont facturés 95 centimes et la minute 25 centimes. De quoi jongler ingénieusement sur les frais et la rémunération des conducteurs.

L’image ternie de Uber est est-elle profitable à l’application Estonienne ?

Une flotte considérable de chauffeurs VTC se précipitent pour gonfler les rangs de Bolt. Dans la pratique des nouveaux venus testent le service et les chauffeurs UBER peuvent aussi diversifier leurs courses et revenus.

Mais en dernier ressort, c’est bien le client qui décide. La grogne sociale est bien présente. Et beaucoup d’utilisateurs dans un esprit de solidarité sont sensibles aux dégâts générés par UBER pendant la période Covid. Les images des chauffeurs VTC virés comme des mal propres sont encore dans toutes les têtes.

Bolt bénéficie donc de cette réputation négative en France bien que l’application ait -elle aussi des choses à se reprocher à l’étranger.

Bénéficiez d’un transfert de haute qualité au cœur de l’aéroport Paris Banlieue Sud en suivant le lien suivant : https://www.eden-transports.fr/navette-orly/.

Espérons que les prix défiants toute concurrence ne viennent pas une fois de plus déstabiliser la condition sociale des travailleurs.

La fiscalité estonienne : fer de lance de Bolt à ses débuts

La question que l’on peut se poser sur la création de Bolt il y a 8 ans est la suivante : comment une application aussi ambitieuse a pu se lancer aussi rapidement. Tout le succès de l’opération réside dans la fiscalité estonienne. Ce pays est depuis quelques années le prototype même à suivre en matière de fiscalité et de digitalisation.

Depuis des années, toute l’administration estonienne est numérisée. Elle s’appuie donc sur peu de fonctionnaires et une souplesse très efficace. D’ailleurs, beaucoup de citoyens européens ont fait le choix de monter leur e-entreprise dans ce pays. En tout transparence, les candidats bénéficient d’une carte d’entrepreneur et du statut de e-résident.

Bien que le pays joue entre guillemet la transparence avec les administrations fiscales européennes, ce montage financier a tout du paradis fiscal dissimulé. Chose qui arrange tout le monde et dont Bolt se félicite depuis ses débuts.

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