Manager, voilà un rôle de responsabilité compliqué à gérer. Le manager est souvent dans les petits papiers du patron et doit en même temps travailler son relationnel pour garder ses effectifs sous le coude sans passer pour quelqu’un de trop autoritaire à la solde du big boss.
Mais comment savoir si l’on est un bon manager ? Est-ce qu’on le devient ? Naît-on manager ?
Aujourd’hui, la question mérite d’être posée : faut-il rendre obligatoire la formation managériale afin que ce dernier puisse s’adapter au mieux à l’évolution des progrès de son secteur et des mœurs de ses équipes ? Voici nos tentatives de réponses.
Un métier à part entière
L’engagement des collaborateurs d’une entreprise, le lien social tissé entre tous et la cohésion d’équipe sont souvent dus au trait d’union que forme le manager. Un bon manager doit connaître ses équipes et apprécier ses collaborateurs, savoir leur parler pour se faire respecter et apprécier en retour. Il doit souvent puiser dans son passé de collaborateur “lambda” pour se rappeler d’où il vient et appréhender les réactions et émotions de chacun d’entre eux.
Le manager a sans cesse la recherche de la bonne énergie dans la peau pour motiver ses équipes et les pousser au maximum de leurs capacités professionnelles. Il doit aussi être au fait des compétences de chacun et de leurs axes potentiels d’amélioration. Ainsi, le manager saura tirer le meilleur de ses équipes et leur donner l’envie de faire un excellent travail.
Au travail comme en sport ou dans la vie, on se calque sur l’attitude et la motivation du chef. Si le manager est optimiste, enthousiaste et sûr de lui et son équipe, l’effectif suivra dans la même direction et pourra soulever des montagnes. Il faut parfois du temps et les résultats ne sont pas toujours visibles rapidement, mais c’est la recette de la réussite.
Un métier “inné” ?
Manager est un vrai métier. Alors, en tant que vrai métier, il doit s’apprendre de la même manière que les autres : avec des cours et des formations. Cependant, on n’a jamais vu un plombier réparer une fuite à l’instinct, un comptable dompter Excel en apprenant à le connaître ou un chauffeur de bus apprivoiser son véhicule sans permis. Le manager a, bien souvent, ça “dans le sang” et sait déceler les failles et les besoins d’une équipe. Mais, même si beaucoup de gens pensent qu’il ne nécessite aucune formation, il y a pourtant de nombreuses écoles de management disséminées dans le monde entier.
Dans ces écoles, on y enseigne l’envie bien avant le management. Malgré les 54% de managers interrogés par le sondage OpinionWays “L’état de l’art du management” en 2017, on devient manager généralement par choix. Ces écoles apprennent avant tout à rester naturel, à être là pour les bonnes raisons et tout d’abord à apprendre à connaître les gens pour les aimer. Sans tout cela, sans réel désir de les faire progresser et de leur montrer la voie pour développer leur potentiel et sans aucune empathie pour la nature humaine et les émotions qu’ils peuvent ressentir, votre mission sera vouée à l’échec. La hiérarchie de la réussite nous pousse à écraser les autres pour passer au-dessus et devenir meilleur qu’eux, on reste devant en les empêchant d’évoluer, un bon manager doit être capable de bonifier son équipe et aimer le faire.
De nos jours, les entreprises doivent modifier leur façon de faire évoluer leurs équipes, prendre en considération les évolutions internes au lieu d’aller chercher sans arrêt à l’extérieur. Des efforts doivent être faits en ce sens, et poser une pièce ou miser des actions Saxo sur un collaborateur devrait être le choix numéro un avant de pourvoir un poste. Ensuite, selon les compétences à disposition ou non, on va chercher un intervenant externe.
Vers une réforme managériale
Si vous possédez la plupart des compétences et savoir-être précités, vous n’êtes pas loin d’avoir les clés requises pour la réussite du manager lambda. Si la déco et le Comité d’Entreprise sont importants pour chaque société, investir dans la formation de managers en interne sera bien plus efficace à terme. Les entreprises qui ont fait ce choix peuvent en témoigner et observent aujourd’hui le fruit des choix passés.
Elles ont sous contrat des managers épanouis, fiers de symboliser la réussite d’une entreprise qui a su leur faire confiance et les valoriser. Ils n’ont pas eu à s’adapter à des équipes qu’ils connaissaient déjà, simplement à une prise de fonction et quelques évolutions professionnelles. Aussi, choisir la bonne personne au sein de l’entreprise lui confère une légitimité innée par rapport à ses collaborateurs.
La formation managériale ne devrait pas être une option, selon nous. Elle est bénéfique pour accompagner les managers qui font forcément tomber sur des moments plus difficiles liés aux aspects humains que confère leur poste atypique, mais ô combien important.
